Les portes du cloître

Elles représentent les limites de l’ancien cloître médiéval qui accueillait les maisons des chanoines depuis le 11e siècle.

L’histoire des 9 portes du cloître

Au Moyen-Âge, le quartier cathédrale, sous l’administration de l’évêque, était totalement clos, percé de neuf portes. Ces dernières donnaient accès à l’ancien cloître médiéval, qui accueillait les maisons des chanoines du Chapître de la cathédrale. Ces fameuses portes, dont vous pourrez certainement en déceler les traces de leur ancienne existence, étaient constituées en madriers de chêne et munies de ferrures. Elles mesuraient plus de 3,50 mètres de hauteur. La plupart d’entre elles ont été détruites entre la fin du 18e et vers le milieu du 19e siècle. Elles représentent aujourd’hui l’entrée d’un vaste secteur piétonnier.

 

Les 9 portes en détails

Ces neuf portes sont toutes matérialisées par un marquage au sol, accompagnées d’une lumière bleue discrète à la tombée de la nuit, et représentent pour chacune :  

  • Porte de l’Hôtel-Dieu : l’hospice était situé en face de cette même porte, qui conduisait vers le cimetière situé en dehors des murs du cloître.
  • Porte des Trois Degrés ou de "l’étroit degré" : ce fût la plus petite porte avec 3 marches pour y accéder, d’où ses deux noms potentiels.
  • Porte du Cadran : détruite en 1732 lors de la visite de la Reine de France Marie Leczinska, épouse de Louis XV. Le carrosse de la reine était trop large pour franchir cette porte. Les chartrains obéissant à l’étiquette (royale) disant qu’une reine ne pouvait mettre pied à terre avant d’arriver à bon port, décidèrent de casser la porte "gênante". Si vous regardez bien, des gonds ont été posés pour matérialiser l’emplacement de la porte.
  • Porte de l’Officialité : cette porte débouchait sur les anciens bâtiments de l’administration épiscopale et des lices, où se trouvait entre autres l’échafaud, débouchant sur l’entrée de la rue Saint-Yves.
  • Porte au Vidame : construite vers 1258, elle est située au niveau du rez-de-chaussée des archives diocésaines et conduisait à la terrasse inférieure de l’évêché.
  • Porte Saint-Jean : de l’autre côté de la maison diocésaine, au débouché de la Rue au Lait, cette porte doit son nom aux religieux de Saint Jean-en-Vallée, réfugiés tout près de là après le pillage de leur abbaye qui se situait au niveau du Clos Pichot.
  • Porte de la Fruiterie : à proximité de la Rue au Lait, cette porte dont le nom provient des fabricants de fromages, donne accès à la Rue aux Herbes où l’on vendait des fruits, des légumes et des épices.
  • Porte des Changes : cette porte débouchait sur le quartier des changeurs au Moyen Age.
  • Porte Percheronne : cette dernière est en direction du Perche et est l’une des plus anciennes portes au 10e siècle. Elle possédait une niche, dans laquelle se trouvait une Vierge.