Quartiers historiques de Chartres

Au fil des siècles, le cœur historique de Chartres a bien changé mais comment a-t-il évolué ? Partons ensemble sur les traces de son histoire !

Le cloître Notre-Dame

Maison canoniale proche de la cathédrale

Autrefois, ce quartier pouvait être considéré comme une ville dans la ville. Pour y accéder, il fallait passer par l’une des 9 portes du cloître. Il n’y avait pas de parvis à proximité de la cathédrale de Chartres, elle était alors entourée de nombreuses maisons. La maison canoniale située face à la Tour Nord date du 13e siècle. Elle rappelle, par son architecture, cette période.  

Au Moyen-Âge, l’ensemble du cloître Notre-Dame était soumis au droit d’asile comme l’intérieur de la cathédrale de Chartres.

Ce quartier historique avait une vie qui lui était propre. Hommes d’églises, commerçants, artisans, pèlerins mais aussi étudiants des écoles de Chartres (à leur apogée à cette époque) s’y côtoyaient.

Les aménagements des 18e et 19e siècles ont eu raison de la plupart des constructions médiévales, dont l’Hôtel-Dieu qui faisait face au Portail Royal de la cathédrale.
 

La place des Halles et le quartier marchand

Cette partie de la ville était la plus peuplée de Chartres au Moyen-Âge : c’était le quartier du négoce. Autrefois partiellement couverte, la place des halles était le théâtre de nombreux marchés au sein de 3 bâtiments clos (textiles, agricoles, alimentaires). Ces emplacements accueillaient également des sentences judiciaires.

En effet, c’est ici que se dressait le pilori. On y exhibait les criminels condamnés pour des faits graves. Par ailleurs, les hommes envoyés au bagne y étaient également marqués au fer.
 

La basse ville, sur les bords de l’Eure

La configuration de ce quartier date du Moyen-Âge. Divers métiers y étaient représentés et ont aujourd’hui donné leurs noms aux rues de la ville basse. Par exemple, la rue du massacre, située à proximité de la collégiale Saint-André, doit son nom à un ancien abattoir.

Si l’on continue sur les rives de l’Eure, on retrouve la rue de la Foulerie. Ce nom fait écho aux métiers de la laine présents dans cette partie de la ville. Les foulons s’occupaient de la dernière phase de préparation des tissus et de leur nettoyage. D’autres professions travaillaient dans ce quartier à l’image des teinturiers. Enfin, vous auriez pu également retrouver les métiers du cuir : corroyeurs et mégissiers, rue de la Corroierie et les tanneurs rue de la Tannerie.

Chacune de ces activités avaient sa corporation. La ville basse vivait sans cesse en pleine effervescence. Lorsque vous vous promenez aujourd’hui le long des ponts et lavoirs des bords de l’Eure, essayez de vous replonger dans cette époque et imaginez-vous entouré des bruits et des dialogues des habitants des lieux !

 

Le saviez-vous ? La ville basse a connu un gros chantier de réhabilitation et fut l’un des plus grands secteurs sauvegardés de France jusque dans les années 2000.