Où sont les lieux incontournables pour photographier la cathédrale de Chartres ?

Aude Montaudon

Aude

Quand on se promène à Chartres et dans ses environs, il n’est pas rare d'apprécier des lieux, des paysages aux véritables allures de cartes postales.

Découvrir les différents panoramas sur la ville de Chartres et sa cathédrale

Flâner dans les rues à la recherche des meilleurs spots photos

La rue de la Porte Guillaume

Après avoir franchi l’Eure, j’en longe les bords en direction de la Petite Venise - Guinguette de Chartres. Ici, le temps semble s’égrainer doucement. J’aime marcher à travers ses rues bordées de maisons et de lavoirs d’antan. Je passe devant le Moulin de Ponceau que je ne peux que vous recommander. Chaque plat proposé est un délice ! Je continue ma route et je fais une nouvelle halte dans la rue de la porte Guillaume.

Ici, se tenait, au Moyen Âge, une des entrées majeures de la ville de Chartres. Aujourd’hui, il n’en reste qu’un vestige qui nous offre, quand nous nous tenons face à lui, en portant le regard sur la ville, un panorama aux allures de voyage dans le temps. En reprenant la direction des bords de l’Eure et de la rue de la Foulerie, je vous invite à vous arrêter quelques minutes et à jeter un œil sur le restaurant l’Estocade, une autre bonne adresse en centre-ville de Chartres. Une peinture met en avant la Porte Guillaume telle qu’elle était au Moyen Âge.

Par ailleurs, face à vous, le Pont Bouju offre aussi une belle prise de vue digne des plus belles cartes postales. Pour ma part, je reprends mon circuit et continue à admirer le petit patrimoine au fil de l’eau.

La vue sur les 3 chevets – Boulevard de la Courtille

J’arrive ensuite rue de la Grenouillère. Sur une maison, j’aperçois une œuvre de street art. C’est l’un des éléments qui me fait aimer cette ville : cette passerelle entre univers d’hier et d’aujourd’hui.

Je prends alors la direction du Boulevard de la Courtille. Sur le pont, une magnifique vue du patrimoine religieux de Chartres s’offre à moi. J’aperçois les églises Saint-Pierre et Saint-Aignan et enfin, les dominant toutes, la belle cathédrale de Chartres. Puis, je descends au parc des bords de l’Eure et m’accorde une pause dans le beau cadre de la Petite Venise – Guinguette de Chartres.

Le jardin de Sakuraï – rue d’Ablis

Je remonte ensuite vers les hauts de Chartres. Ce coin de verdure se situe aux portes de Chartres en arrivant de Paris. Au-delà du panorama incroyable qu’il offre sur la cathédrale, ce jardin est un appel au voyage au Japon. En effet, il a été réalisé dans le cadre du jumelage avec la ville de Sakuraï au pays du soleil levant. C’est donc un espace tout en simplicité, dans l’esprit des jardins zen, qui vous attend pour des prises de vue de notre patrimoine historique.

Le monument aux aviateurs – rue d’Aboville

Cet endroit vous donne une vue parfaitement dégagée sur la cathédrale de Chartres. De plus, le mémorial rendant hommage aux aviateurs de la base aérienne de 1915-1954 réalisé par Dominique Maunoury, est une œuvre s’inscrivant pleinement dans le paysage. Il est possible de prendre une belle photographie en jouant avec sa composition.

Ce circuit forme un parcours d’environ 2,5 km à travers Chartres.

 

Quand se rendre dans ces spots photos à Chartres ?

Pour les 3 premières suggestions ainsi que la dernière, ces spots sont idéaux pour des prises tout au long de l’année. Cependant, en ce qui concernent le jardin de Sakuraï, le printemps est la saison rêvée. Les arbres ne sont ni trop touffus comme en été, ni trop austère comme en hiver. Cette période est la garantie d’une vue parfaite sur la ville de Chartres sur fond de paysage fleuri.

Sur les traces des actes de résistance de Jean Moulin

Aude Montaudon

Aude

L’automne dernier, avec des collègues, nous avons pris le temps de se souvenir d’un homme d’exception : Jean Moulin. Suivez-nous !

Découvrir l'histoire de Jean Moulin et pourquoi il a marqué l'Eure-et-Loir

Jean Moulin, résistant et préfet d'Eure-et-Loir

Cet homme, héros de la résistance, a été préfet d’Eure-et-Loir entre 1939 et 1940. Aujourd’hui, nous nous décidons à suivre ses pas et à nous plonger dans un fragment de l’histoire de notre pays.

Au quotidien, nous sommes tous amenés à passer devant des lieux nous évoquant cet homme. Par exemple, quand au détour d’une balade dans le centre-ville de Chartres, nous nous retrouvons face à son mémorial, un glaive brisé. Inaugurée en 1948, cette sculpture a été réalisée par Marcel Courbier.

Et si nos pas nous entraînent rue Collin d’Harleville, nous passons sous les fenêtres de la préfecture qui accueillait autrefois son bureau. Des murs qu’il a voulu quitter au début du conflit, en voulant aller combattre en tant que soldat. Cependant, il essuya un refus du gouvernement qui souhaitait qu’il reste en poste à la préfecture. Cependant, quand on lui demandera d'évacuer celle-ci en 1940, Jean Moulin refusera l'ordre du ministre qui lui enjoignait de quitter son poste

Et désormais, son regard, aussi protecteur que déterminé, se pose sur nous depuis la façade du restaurant Le Pichet. À l’occasion du Boulevard du graff 2019, Jimmy C. a apporté sa contribution à notre devoir de mémoire en nous délivrant sa vision de cet homme de conviction.

Aujourd’hui, nous nous décidons à prendre la direction de la gare de la Taye à Saint-Georges-sur-Eure. Un retour dans le temps s’impose. Nous sommes en juin 1940. Chartres vient de tomber entre les mains de l’armée allemande et des officiers nazis demandent à voir Jean Moulin. Ils exigent qu’il signe un document accusant des tireurs sénégalais d’avoir commis des crimes atroces dans cette commune, non loin de Chartres. Jean Moulin refuse d’être complice avec l’occupant.

Après avoir subi de nombreux sévices, il l’emmène donc sur les lieux. Il est inimaginable de concevoir les pensées qui ont assailli Jean Moulin quand il a parcouru cette route pour qu’on impose à sa vue lesdits crimes.

En arrivant sur place, il doit faire face à une horrible vision, celle de victimes d’un bombardement.

Jean Moulin campe sur ses positions, continue de refuser d’apposer sa signature sur le document et de se trouver complice de ces meurtres. Il est de nouveau violenté avant d’être ramené sur Chartres.

 

Nous voici revenu dans le présent. Nous nous tenons à l’emplacement où s’est déroulé la scène. Des panneaux explicatifs sont présents pour nous relater les faits et la machination souhaitée par les nazis. Une plaque nous livre des mots écrits par Jean Moulin, extraits de son journal "Premier combat" :

"Pendant sept heures j’ai été mis à la torture physiquement et moralement. Je sais qu’aujourd’hui je suis allé jusqu’à la limite de la résistance. Je sais aussi que demain, si cela recommence, je finirai par signer." (…) "Et pourtant, (…) je ne peux être complice de cette monstrueuse machination (…) Je ne peux pas sanctionner cet outrage à l’Armée française et me déshonorer moi-même." (…) "Je sais que le seul être humain qui pourrait encore me demander des comptes, ma mère, (…) me pardonnera lorsqu’elle saura que j’ai fait cela pour que les soldats français ne puissent pas être traités de criminels et pour qu’elle n’ait pas, elle, à rougir de son fils."

Des mots qui ne peuvent être que source d’inspiration, surtout quand on lit ce passage en entier dans son livre, il préférait tout, même la mort, plutôt que déshonorer l’Armée Française et bafouer ses valeurs. Il fut emprisonné au retour de cette expédition. En prison, il va utiliser des débris de verre jonchant le sol pour tenter de se suicider, en se tranchant la gorge. C’est devant cette démonstration de force de caractère que les officiers nazis renonceront à vouloir lui faire signer ce document.

Cependant, cette tentative ne se conclura pas par sa mort et ses événements deviendront ses premiers actes de résistance. Il en gardera une cicatrice, la marque de son premier combat.

Les fabuleuses histoires des maîtres-verriers de Chartres

Aude Montaudon

Aude

L'art du vitrail est très présent dans notre Destination. Voici en 6 points ce qu’il faut retenir de nos maîtres-verriers à Chartres et dans ses environs...

Découvrir l'histoire du vitrail et des maîtres-verriers de Chartres et ses alentours

Ils ont le sens de la famille

Quand on s’intéresse aux ateliers de maîtres-verriers de Chartres et de ses alentours, on se rend compte que plusieurs d’entre eux se sont construits sur une véritable histoire de famille : certains, depuis des générations et des générations, comme les Ateliers Loire, d’autres sont au début de ce partage de compétences de père en fils comme l’Atelier Picol ou l’Atelier Petit, et, d’autres encore, ont vu leur patrimoine familial perdurer grâce à la passion de repreneurs comme les Ateliers Lorin.

Ils ont le goût de la transmission

La transmission du savoir est donc au cœur de la démarche de chacun de ces ateliers. Il est intéressant de voir les parcours qui les unissent. Les Ateliers Lorin ont, par exemple, vu le passage de Gabriel Loire avant qu’il fonde son propre atelier. Pour sa part, Vincent Pascal a travaillé aux Ateliers Loire avant de se lancer à son compte. Si l’on retourne du côté des Ateliers Lorin, il est amusant de voir qu’il s’agit d’anciens employés de cet atelier historique de Chartres, qui ont fini par en prendre la direction avec la collaboration de la Ville de Chartres.

Ils ont chacun leur vision de l’art du vitrail

Si la passion les anime, chaque maître-verrier dispose de sa propre vision sur cet art ancestral ayant traversé les âges. Leur démarche artistique est à l’image de leur parcours individuel. 

Si on s’intéresse au travail de Vincent Pascal, spécialisé dans la peinture sur verre et étant également graffeur, on s’aperçoit vite qu’il aime jongler entre la valorisation des techniques traditionnelles et l’apport de modernité permise par le travail de la peinture. C’est une symbiose entre deux univers, celui du vitrail et du graff, l’association de la rigueur et de la méthode avec la spontanéité et la liberté.

Chaque maître-verrier participe à sa façon au renouveau de l’art du vitrail comme à sa préservation.

Ils ont le goût de l’innovation

Par leurs spécificités, ces maîtres-verriers à Chartres et ses alentours ont tous la volonté d’innover. Certains furent de véritables pionniers dans leurs domaines, Gabriel Loire fut précurseur avec ses vitraux en dalle de verre. Une innovation qui a perduré dans les générations suivantes avec le développement de la brique Loire porté par son fils, Jacques.

De son côté, Michel Petit a été l’un des pionniers dans le travail et la peinture du verre par thermoformage. Il a également parfait des techniques de restauration et de conservation de vitraux prestigieux. Une technique qui perdure avec son fils.

Aujourd’hui, l’Atelier Petit et Lumière de Verre travaillent toujours dans l’innovation avec une passerelle entre créations en verre et projection lumineuse. Ainsi, ils donnent vie à de véritables décors hauts en couleurs.

Les jeunes générations ne sont donc pas en reste. L’Atelier Picol avec notamment la technique du fusing, collabore avec un street artiste EZK. Ensemble, ils créent des œuvres originales faisant la liaison entre l’art urbain et celui du vitrail, comme peut le faire aussi Vincent Pascal, artiste pluridisciplinaire.

Ils ont l’art de vous surprendre

Quand on se penche sur ces artistes, on note également que plusieurs d’entre eux ont de nombreuses flèches à leur arc. Nous évoquions à l’instant, Vincent Pascal et le street art, mais il est loin d’être le seul.

Gabriel Loire avait, pour sa part, exploré d’autres formes d’art que celui du vitrail comme la céramique, la mosaïque, la sculpture ou encore le dessin. De son côté, Michel Petit est également un artiste complet, passionné par la sculpture et le dessin, avec notamment la réalisation d’œuvres d’art monumental.

C’est amusant de voir comme leur polyvalence a également nourri leur art.

Ils ont une aura qui dépasse les frontières

Ces ateliers ont aussi une renommée qui va au-delà de l’hexagone. En Europe voire dans le monde entier, les œuvres de certains d’entre eux sont reconnus.

  • C’est le cas des Ateliers Lorin. À Hô-Chi-Minh-Ville, on peut notamment découvrir une de leurs créations à la cathédrale Notre-Dame de Saïgon. Les vitraux originaux furent créés en 1880 par les Ateliers Lorin et furent restaurés par l’équipe ayant repris la direction des ateliers en 2018.
  • Les Ateliers Loire disposent aussi d’un rayonnement à l’étranger. Ils ont travaillé sur des chantiers à travers le monde : en Europe, aux Amériques, en Asie, en Océanie et en Afrique. Par ailleurs, les ateliers se sont aussi ouverts à d’autres artistes. Ce qui a permis notamment des collaborations avec des artistes internationaux comme le coréen Kim En Joong et l’espagnol Joan Miró.
  • Michel Petit a également réalisé quelques travaux de créations à l’étranger en Europe : en Angleterre, en Italie et aux États-Unis.

 

Vous l’aurez compris, si Chartres veut se donner le titre de capitale de l’art du vitrail, ce n’est pas pour rien. De nombreux artistes passionnés font le rayonnement de cette ville au cœur de l’Eure-et-Loir et permettent à l’art du vitrail d’être plus vivant que jamais.

5 monuments historiques à l’histoire insoupçonnée

Aude Montaudon

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Plusieurs monuments historiques de Chartres cachent de belles histoires. Et si nous prenions le temps de les découvrir ?

En apprendre plus sur ces bâtisses devant lesquelles nous passons

L’Hôtel Montescot

Commençons notre parcours au niveau de la place des Halles, avec l’hôtel particulier Montescot. Ses façades et ses toitures ont été classées aux monuments historiques le 31 mai 1939. Il attire indéniablement le regard lorsqu’on passe à ses abords avec son pêle-mêle de briques rouges et de pierres de taille. Des éléments décoratifs attirent l’œil lorsqu’on prend le temps de détailler le lieu. 

L’histoire de ce monument commence en 1546 avec Jean de Montescot. Administrateur des domaines et revenus du duché de Chartres, il léguera l’hôtel à son fils Claude en 1575.  Secrétaire et fidèle du roi Henri III, Claude de Montescot va devoir fuir la ville alors aux mains de la Ligue catholique. Le pays est plongé dans les guerres de religion et ce n’est que la prise de Chartres par Henri IV en 1591, qui favorise son retour. Il doit alors faire reconstruire son hôtel particulier qui avait été détruit. Il l’acheva en 1614 comme nous le rappelle une inscription sur la façade.

Ce qui me plaît beaucoup sur les façades extérieures du monument, ce sont les bustes de la famille royale. Il faut savoir que la Ville de Chartres a acquis le bâtiment en 1824 et a procédé à la restauration des façades en 1857. Ce sont lors de ces travaux que les bustes originaux d’Henri IV, de Louis XIII et de Marie de Médicis sont remplacés. Autrefois, ils avaient été commandés par Claude de Montescot afin de montrer son attachement à la royauté.

 

Le saviez-vous ? Par erreur, les armoiries qui ont été gravés sur le portail vers la cour sont celles de Jean de Montescot, sergent royal au 15e siècle, et non celles des Montescot à l’origine de la construction de l’hôtel.

La Maison du Saumon

Partons maintenant à la découverte de la Maison du Saumon, non loin de la cathédrale de Chartres. Sa construction date du 15e et 16e siècle. Comme l’hôtel Montescot, on ne peut la manquer en passant du côté de la place Billard. Avec sa façade à pans de bois penchée, elle attire notre regard presque malgré elle. Le bâtiment fût inscrit dans son intégralité aux monuments historiques en 1958.

Et quand je m’en approche, je ne peux m’empêcher d’imaginer l’ambiance qui régnait dans les lieux au 15e siècle, quand il s’agissait du lieu de vente d’un commerce de poissons. L’atmosphère devait être captivante entre négociations à la volée et conversations anodines.

Et, il faut savoir que son existence n’a pas été de tout repos. Au moment de la libération de Chartres durant la seconde guerre mondiale, la ville a subi de nombreux dégâts liés à la mise en déroute des troupes allemandes. La maison n’y échappa pas et le 1er août 1944, une bombe atterrit sur le quartier et l’édifice fut ainsi incendié. Les pompiers de l’époque durent aller puiser de l’eau dans la rivière de l’Eure en contrebas pour venir à bout du brasier.

Regardons au rez-de-chaussée, on peut observer le beau saumon, datant de la construction de la maison, à qui elle doit son nom. En levant davantage les yeux, on peut remarquer d’autres animaux sculptés au dernier étage. Ces derniers ont été ajoutés ultérieurement mais réalisés dans le style du 15e siècle.

Aujourd’hui, en poussant les portes de cette maison à colombages, on entre dans l’Office de Tourisme de Chartres Métropole. Ayant remplacé un restaurant gastronomique en 2009, le lieu a été transformé pour pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions et vous conseiller différentes visites et activités à faire à Chartres et dans son agglomération.

L’enclos de Loëns

Après être resté un moment sur la place de la Poissonnerie, je me glisse dans la rue aux herbes puis, avant d’arriver devant le portail sud de la cathédrale de Chartres, je fais le tour de la grande dame de pierre, par le parvis, pour me rendre jusqu’à l’enclos de Loëns.

Avec ce bâtiment, je me sens plongé dans le 13e siècle. L’édifice a été totalement restauré et abrite, désormais le Centre International du Vitrail. À l’intérieur, c’est tout le savoir-faire du vitrail qui est à la portée du visiteur.

Mais, je n’entre pas et essaie de plonger dans l’ambiance qui régnait autrefois dans la cour où je me trouve. Il faut savoir qu’à l’époque, le diocèse de Chartres était parmi les plus grands et les plus riches de France. Il disposait de nombreuses terres produisant vendanges comme moissons. L’enclos de Loëns abritait donc ces récoltes dans son cellier et son grenier. Mais, sa fonction ne s’arrêtait pas là. Quand j’ai cherché à en savoir plus sur ce lieu incontournable de la ville de Chartres, je fus étonnée d’apprendre qu’il accueillait également le tribunal ainsi que les prisons du chapitre.

Quand on regarde le bâtiment aujourd’hui, il me semble pouvoir y lire son ancienne fonction de centre de ressources agricole avec sa toiture à 3 pignons et ses colombages. On y sent la possible effervescence qui devait agiter les lieux à l’époque. Cependant, j’ai du mal à y rattacher cette notion judiciaire comme pénitentiaire. Comme quoi, les monuments historiques de Chartres peuvent nous surprendre par leur histoire !

Le Petit séminaire de Chartres

Et ce n’est pas le seul monument aux histoires insoupçonnées dans cette rue, mes pieds me portent plus loin dans la rue du Cardinal Pie et je me retrouve désormais devant une belle bâtisse.

Pour ma part, je passe quotidiennement devant cet édifice. Chaque fois, je me surprends à y poser les yeux. Je me suis rendue compte que je n’étais pas la seule à être irrémédiablement attirée par le charme de l’endroit. À de multiples occasions, j’ai pu observer des passants s’arrêter et s’extasier devant son architecture et s’y prendre en photo. Comme quoi son pouvoir de séduction n’épargne personne !

Est-ce sa grandeur ? Sa jolie symétrie ? Je ne saurais le dire mais en tout cas, je me suis renseignée sur son histoire et, comme son proche voisin, l’enclos de Loëns, il a eu de multiples fonctions par le passé, voire dans son cas, de multiples vies. Sa construction date du 18e siècle et, dans un premiers temps, rattaché au diocèse de Chartres, il a été le petit séminaire de Chartres. Entendez par là, une école catholique pouvant être comparée à un collège ou un lycée dans lequel on enseigne à de futurs prêtres comme à des élèves, qui resteront laïcs par la suite.

À la fin du 18e siècle, le petit séminaire fut transféré. Jusqu’au début du 19e siècle, plusieurs structures se succédèrent dans les locaux. On y vit divers tribunaux, une caserne de vétérans, une partie des classes de l’école centrale départementale mais également une caserne de gendarmes. Puis, le diocèse de Chartres fut rétabli, il reprit donc ce vaste bâtiment de la rue du Cardinal Pie et y installa le grand séminaire Saint-Charles, pour la formation des futurs prêtres. Ce n’est qu’au début du 20e siècle, après la séparation des biens de l’Église et de l’État, que les archives départementales prirent possession des lieux. En parallèle, l’édifice continuait d’avoir quelques fonctions judiciaires. Imaginez, le nombre d’histoires qui ont pu s’entrecroiser entre ses murs.

Aujourd’hui, il prête sa façade pour l’événement Chartres en lumières avec une illumination réalisée par Lumière de Verre rendant hommage à Marcel Proust. Une célébration lumineuse qui fait écho au centenaire de l’obtention par Proust du Prix Goncourt pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1919). Un événement qui donnera lieu à de nombreuses animations en 2019 lors d’une manifestation appelée le Printemps Proustien.

La Maison Henri IV

Mon périple ne s’arrête pas là et je vous invite à finir ce circuit sur une passion : celle d’Henri IV pour Gabrielle d’Estrées. Pour cela, rendez-vous à la maison du 3 et 5, rue Chantault. Quand on passe à ses abords, elle ne se distingue pas forcément de ses voisines à part peut-être par sa hauteur. On ne la désignerait pas forcément comme le théâtre d’une histoire romanesque.

Entre 1553 et 1610, Chartres est assiégée par Henri IV, dit Henri de Navarre. Le futur monarque de France se livre pleinement aux guerres de religion et souhaite reprendre la ville, alors aux mains de la ligue catholique. Cependant, lors de son siège, il va faire la connaissance de la jeune nièce d’un gouverneur d’Île-de-France et Chartres, alors âgée de 17 ans : Gabrielle d’Estrées.

On la dit être un enchantement pour les yeux. Bien que cela ait dû séduire le futur Roi de France au premier regard, c’est sûrement son franc-parler et son obstination qui a dû susciter l’intérêt grandissant du roi pour sa personne et finalement, le fasciner. Car, une chose est sûre, elle lui a résisté. Elle lui a reproché aussi bien sa mauvaise haleine que sa fétide odeur corporelle. De quoi commencer une belle histoire d’amour ! Ce n’est que par l’entremise des proches de la jeune femme que débute la liaison entre Henri IV et Gabrielle d’Estrées. Après toute une série de péripéties, ils faillirent aller jusqu’au mariage. Cependant, la "presque reine" mourut avant la célébration, à l’âge de 26 ans, et ne fut jamais Reine de France.

Dans tous les cas, c’est dans cette demeure chartraine qui se dresse face à moi, que la passion du Roi envers sa jeune maîtresse s’est exprimée.

Je trouve toujours impressionnant que tant d’histoires insoupçonnées flottent dans l’air chartrain, faisant écho à des temps forts de l’Histoire de France. On comprend pourquoi la ville invite à y revenir lorsqu’on y pose un pied. Les anecdotes qui l’habitent sont nombreuses et, un seul week-end est bien peu pour parvenir à toutes les découvrir.

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Chartres insolite au début des années 1900

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Aude

Pour cette expérience, j’ai envie de vous guider dans un circuit insolite à travers Chartres dans les années 1900.

Partir à la découverte de bâtiments et faits insolites de Chartres en 1900

Des œuvres architecturales insolites voient le jour

Au fil de mes lectures et visites guidées dans Chartres et ses environs, j’ai pris conscience, de jour en jour, de la richesse de l’histoire de la destination et cela continue encore aujourd’hui. Que ce soit par son patrimoine ou par les événements qu’elle a accueilli, Chartres a toujours le don de me surprendre. Est-ce que ce sera aussi le cas pour vous ? 

On commence notre itinéraire sur la place Billard, non loin de la Maison du Saumon, l’actuel bureau d’information touristique de l’Office de Tourisme de Chartres Métropole. Anciennement, le château comtal s’élevait à cet emplacement. Suite à sa démolition, on y plaça un marché aux légumes. En 1899, on commença la construction d’une halle pour le transformer en marché couvert. Inspirée du style Baltard, elle fut inaugurée en 1900 et confère aujourd’hui à la place une ambiance d’antan.

1900 voit aussi la naissance de Raymond Isidore. C’est lui qui, dans les années 1930, après avoir construit sa maison, va prendre goût à l’art de la mosaïque lors de la réalisation de ses travaux. Il va donc entreprendre de décorer tout son intérieur comme son mobilier avec des morceaux de faïence, de porcelaine mais aussi des débris de poterie et de verre de toutes les couleurs. Une maison qui devint donc une œuvre d’art atypique et que l’on peut visiter aujourd’hui ! 

Buffalo Bill fait son show à Chartres

Fait méconnu : en 1905, cette figure mythique de la conquête de l’Ouest est passée par Chartres. Le colonel Cody, connu sous le nom de Buffalo Bill, est venu comme ambassadeur de l’héritage culturel du Far West. Lors de son passage à Chartres, il parcourt l’Europe avec un spectacle itinérant : le Buffalo Bill’s Wild West. Ce show montre une version romancée de l’Ouest Américain où divers numéros, comme personnalités connues du Far West, se succèdent. 

Dans l’édition du Journal de Chartres du 1er juin, on annonce ce fameux spectacle : "Col. W.F Cody – Buffalo Bill – Ses derniers adieux à la France – Ne manquez pas cette dernière occasion de le voir. En parler n’est rien, le voir c’est tout."

Il y est annoncé 1 300 hommes et chevaux pour "la plus grande exhibition amusante et instructive du monde dans laquelle figurent les cavaliers les plus audacieux". Au programme des festivités : des reconstitutions de batailles comme celle de "Little Big Horn" ou des représentations de manœuvres de guerre effectuées par une troupe impériale japonaise et diverses performances. Buffalo Bill est présenté comme "le roi des tireurs à cheval dans ses merveilleux exercices de Tir Monté sur un cheval lancé au galop".

Le 5 juin, Buffalo Bill rejoint donc Chartres en train et traverse la ville avec sa troupe cosmopolite pour se rendre au Grands Prés (à l’emplacement de l’actuel stade). Le 6 juin, un article du Journal de Chartres relate l’ambiance qui résidait à la gare, à son arrivée sur les lieux. Dans l’édition du 9 juin relatant l’événement en lui-même, on sait que le jour de la représentation n’a pas bénéficié des meilleures conditions météorologiques et il semblerait que les Grands Prés avaient pris l’allure de marécages. Cependant, d’après le journaliste, les deux heures de spectacle se déroulant devant ses yeux, valaient le détour et laissaient "le spectateur béat d’admiration, haletant, essoufflé et un peu désemparé".

Consultez ces différents articles du journal de Chartres de juin 1905 sur le site web des archives départementales d'Eure-et-Loir ! En 2022, on vous propose même de revivre le passage de Buffalo Bill aux Grands-Prés sur Chartres.TV

 

Des secrets de la cathédrale de Chartres sont dévoilés

Au début des années 1900, Renée Merlet, archiviste départemental, se lance dans de nouvelles fouilles de la cathédrale de Chartres. Il était déjà l’auteur de nombreux écrits en lien avec cet incroyable monument classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Quelques années auparavant, il avait redécouvert le puit des Saints-Forts. Un vestige gallo-romain qui atteint une nappe phréatique à plus de 33,55 mètres en contrebas. En 858, lors d’une invasion viking, on dit que les corps des victimes auraient été jetés dans ce puit. Au milieu des années 1600, on voulut faire disparaître ce puit et avec lui, les superstitions qui y étaient attachées. Renée Merlet en trouva la localisation dans la crypte de la cathédrale de Chartres.

La margelle (assise en pierre formant le rebord) et l’alcôve au-dessous, furent reconstruites alors.

Des travaux lui donnèrent certainement envie d’aller plus loin dans ses explorations des parties basses de la cathédrale de Chartres, notamment du côté de la crypte Saint-Lubin. Il voit l’opportunité de s’engouffrer dans un grand remblai de pierre, pris entre les galeries nord et sud de la crypte construite par Fulbert. D’un côté, un mur rattaché à l’une des premières cathédrales construites ; de l’autre, les fondations de la cathédrale datant du 13ème siècle. Les fouilles ont été menées durant 2 étés consécutifs. On ne retrouvera pratiquement aucun objet entre ces deux murs. Elles mettent en lumière des vestiges d’une cathédrale plus ancienne, avec la mise à nu d’un escalier probablement emprunté autrefois par des croyants.

Envie de prolonger cet instant dans les années 1900 ? N’hésitez pas à faire également un tour au Musée de l’École d’Eure-et-Loir. Il vous plonge dans l’ambiance des salles de classe de cette époque. Installez-vous derrière les pupitres, à côté du poêle à bois qui chauffait les lieux, et laissez-vous porter par l’atmosphère des leçons d’autrefois !

Itinéraire d’un devoir de mémoire

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Aude

On ne peut résumer Chartres qu'à la période médiévale et aujourd’hui, je vais particulièrement m’intéresser à son rayonnement en tant que lieu de mémoire.

Faire du tourisme de mémoire

Parcourir les lieux de mémoire de Chartres et ses environs

Dans notre destination, de nombreux monuments et sites commémoratifs sont là pour nous rappeler des temps plus sombres de notre Histoire. Depuis mon installation en Eure-et-Loir, j’ai pu :

  • - en croiser quotidiennement dans les rues de Chartres, s’inscrivant dans le parcours du Chemin du Mémoire par exemple ;
  • - Me rendre dans d’autres lieux de mémoire en explorant l’agglomération : à la gare de la Taye (sur les pas de Jean Moulin), à Maintenon (sur les pas de résistants), ou encore au Séminaire des Barbelés au Coudray (sur les pas de Franz Stock).

Si certains lieux m’ont plus ému que d’autres, chacun m’a touché à sa manière.

Les lieux où je me suis rendue m’ont déconcerté. Je n’ai pu m’empêcher de faire un voyage mental, quelques décennies en arrière notamment du côté de Maintenon, où la résistance s'est aussi organisé. Me tenir dans ces endroits et me dire que de terribles événements s’y étaient produits : ça m’a troublé et fait réfléchir. N’est-ce pas le but du devoir de mémoire ?

 

Au cœur du Séminaire des Barbelés au Coudray

Mais l’une des visites guidées qui m’a le plus bouleversée est celle du Séminaire des Barbelés avec l'un des membres de l’association les Amis de Franz Stock.

2nde Guerre Mondiale : histoire d’un camp de prisonniers en Eure-et-Loir

Situé au sud de Chartres, ce lieu invite à une vraie immersion dans le passé. Il fut un camp de transit des prisonniers français vers l’Allemagne entre 1940 et 1944, notamment des tirailleurs sénégalais et marocains.

À la fin de la guerre, ce fut au tour de prisonniers allemands d’y séjourner. En ce temps-là, le camp comptait plus de prisonniers que la ville de Chartres ne comptait d’habitants. Pour nous faire prendre conscience des conditions de vie qui y régnaient, notre guide nous immerge dans l’état d’esprit français et allemand à cette époque et nous fait prendre conscience des restrictions en cours en cette fin de guerre. Le récit des faits est captivant, il est impossible de ne pas être ému à l’écoute des mots prononcés par notre guide et devant les images d’archives qu’il nous présente.

1944 : l’installation du Séminaire des Barbelés

Après nous avoir dressé ce tableau, notre guide attire notre attention sur une initiative, indissociable de ce lieu : la création d’un lycée et d’une université de théologie dirigé par l’aumônier Franz Stock.

Abrité dans un des dépôts du camp de prisonniers du Coudray, entre 1944 et 1947, nous parlons ici du fameux Séminaire des Barbelés. Le but de cette entreprise était de créer un nouveau clergé allemand en vue de la reconstruction et de la réconciliation après-guerre. Initialement, le projet s’était monté à Orléans mais faute de place, il avait été rapidement transféré dans la région de Chartres.

Notre guide nous dépeint la personnalité et l’œuvre de l’homme qui se cache derrière l’aboutissement de ce séminaire : l’abbé Franz Stock. Un sacré personnage qu’il nous invite à mieux connaître. Tandis qu’il nous explique le quotidien des étudiants du séminaire, nous cheminons à travers les lieux. Nous y découvrons une reconstitution de lits utilisés pour le dortoir, et la chapelle du séminaire des barbelés où se trouve une peinture murale réalisée par l’aumônier lui-même et quelques prisonniers.

On sort de cette visite guidée avec l’envie d’en savoir plus sur cette période d’après-guerre et sur l’Abbé Franz Stock. Notre guide a le don de transmettre ce témoignage du passé avec une touchante authenticité et c’est pour cette raison que je ne peux que vous conseiller la découverte de ce lieu de mémoire méconnu et pourtant porteur de beaux messages...

Vie de chien : visiter Chartres

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Véronique

Vous et votre fidèle compagnon êtes à la recherche d’une idée de sortie à Chartres ? Embarquez avec Kooky, à la découverte de la cité médiévale !

Profiter pleinement de ses vacances avec son compagnon à 4 pattes

Venir à Chartres avec son chien : c’est possible ?

Lorsque mes maîtres ont décidé de passer le week-end à Chartres, l’inquiétude est montée et je me suis demandé in petto : qu’allaient-ils donc faire de moi !

Là-dessus, ma maîtresse toujours à l’affût des bons plans, se documentât et, se redressant abruptement, annonçât à mon bon maître d’un air soulagé : "il peut venir". Je dresse l’oreille en pointe. Il ? Ça ne peut être que moi étant donné que mini-humain est une fille. Je viens donc avec eux ! Mon esprit canin prudent toutefois s’inquiète : il est très rare d’avoir des espaces de liberté canine à portée de pattes dans un cœur de ville. Va falloir jouer serré !

Comment vais-je vivre cette expérience ? Une ville, c’est minéral. Y aurait-il des toilettes prévues pour moi ? Vais-je me faire refouler à la porte des restaurants ? Mes maîtres vont-ils être contraints de me laisser dans la voiture dans un parking sombre pour pouvoir visiter un musée ? Voilà bien des questions qui turlupinent mon cerveau canin.

Dès l’autoroute, je me sens déjà plus à l’aise : nous traversons des étendues verdoyantes à perte de vue. Et à l’horizon, alors qu’il nous reste encore quelques kilomètres à parcourir 2 pointes surgissent. "Ce sont les flèches de la cathédrale" explique ma maîtresse : on les voit à 30 kilomètres à la ronde. Parfait ! Voici une ville bien intéressante, si je suis perdu, je suivrai les flèches pour retrouver mes maîtres.

Dès notre arrivée, nous nous installons dans notre meublé avec un petit jardin bien fleuri, en plein centre-ville. Ne faites pas les étonnés ! C’est possible, j’ai testé ! Ma maîtresse s’était au préalable renseignée à l’Office de Tourisme. Une vraie mine d’or cet endroit ! Ce fut le premier endroit visité. Un jeune homme très souriant donne un plan en signalant à mes maîtres tous les endroits où je peux faire mes besoins : ça s’appelle les canisites et "il y en a partout" dit-il en me regardant. Euh, dites donc, j’ai l’air de ne pas pouvoir me retenir jeune homme ? Il informe ensuite mes maîtres d’autres réjouissances qui m’inquiètent grandement : des visites. Mes neurones firent péniblement un tour suscitant une interrogation ô combien banale chez l’espèce canine.

Visites pour nous autres les chiens, ça signifie "les maîtres te laissent dans l’appartement que tu ne connais pas" ou pire encore. Le gentil monsieur sentant toutes mes craintes ajoute : "c’est une visite en plein air, vous aurez des informations sur la cathédrale et la ville et votre chien peut vous accompagner". En mon for intérieur, je pense :  Pas si bête que ça, ce jeune homme aux ressources cachées. "Jeune homme, décidément, je vous trouve très sympathique". Mon maître demande alors s’il y a des promenades à faire le long de la rivière : c’est qu’il est sportif et adore m’accompagner quand je cours le matin. On nous donne également une liste de restaurants dont certains pourvus de bar à chien. C’est vrai qu’à l’heure de l’apéro, il faut penser à nous : une gamelle d’eau ne fait jamais de mal à personne quand on bouge beaucoup.

En route pour du tourisme canin à Chartres

La visite se passe merveilleusement bien : de bonnes odeurs titillent mes narines tandis que mes maîtres prennent des photos de la cathédrale sous toutes ses coutures. J’apprécie le monument : ils ont même mis une sculpture avec un chien sous une statue de belle dame, au portail Nord. Cette ville me plaît décidément beaucoup.

À peine avons-nous quitté la cathédrale, que nous rentrons dans un espace de verdure bien aéré avec vue panoramique sur la vallée et où je croise de nombreux congénères, tout aussi ravis que moi de profiter de la promenade.

En ville basse, c’est un vrai régal pour mes yeux : des canards glissent sur la rivière et je me hisse le long des ponts de pierre pour mieux les observer. Autant vous dire que je déguste les 1h30 de visite en me disant que c’est toujours agréable de s’instruire. En route, nous avons même trouvé une buvette pour les chiens. Ils ont vraiment tout prévu !

Le restaurant est un autre moment de bonheur. La serveuse est très gentille et je me sens bien à l’aise à côté de mes maîtres. Même petite maîtresse a eu droit à sa chaise spéciale et à son menu.

Le soir, avant de nous coucher, maîtresse nous propose de découvrir Chartres en lumières. C’est notre guide qui nous en a parlé pendant la visite. Il paraît que c’est magique. Je ne demande qu’à voir. Nous nous installons sur le parvis et d’un seul coup : tout se colore et tout se met à bouger au son de la musique. Je me redresse et ne manque pas de regarder. Mes maîtres apprécient et je les comprends. Nous faisons le tour de la cathédrale et partout, la lumière jaillit pour raconter des histoires sur les monuments. Le long de la rivière, sur le chemin du retour, un pont me fait un clin d’œil : on se connaît ? Je m’endors fourbu, des rêves plein la tête.

Le lendemain, une autre surprise m’attend : une belle promenade ! Tandis que maîtresse et mini-maitresse se reposent, mon maître m’emmène et nous courons tranquillement en pleine nature alors que nous sommes encore en ville. Un petit pont, une passerelle… et une immense prairie se profile à l’horizon : l’espace de liberté canine. Je vais pouvoir m’ébattre, courir, jouer… sympathiser avec d’autres chiens. J’adore cet endroit…. Et je confirme : j’aperçois les flèches de la cathédrale. Je sais donc où je suis… et je ne suis pas perdu.

La promenade dure 2 heures qui sont pour moi une découverte et une joie intense. Nous revenons par le jardin d’horticulture où de nombreuses essences diffusent un parfum enivrant. En rentrant, j’apprends que ma maîtresse en a profité pour aller voir les vitraux de la cathédrale et je me dis que cette ville est vraiment faite pour tous, qu’on soit sportif ou amateur d’art. Vous savez dans quelle catégorie je me situe, bien sûr !

Avant de rentrer, nous avons prévu de faire étape à la guinguette : entre buvette et pédal’eau, encore un endroit féérique où nous autre chiens, pouvons profiter d’un week-end différent et intense. Bon, quand retournons-nous dans cette ville merveilleuse ? J’en rêve encore !

Au cœur des grands combles de la cathédrale de Chartres

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Angélique

Si vous voulez frissonner et découvrir la cathédrale de Chartres sous un nouvel angle... C'est la visite qu'il faut faire !

S'émerveiller devant une architecture incroyable

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale de Chartres est connue dans le monde entier notamment pour son labyrinthe et ses vitraux, par exemple. Ses grands combles, bien moins connus du grand public, valent pourtant le détour. Cet endroit où l’on se sent petit, c’est ce que j’aimerai vous faire découvrir.

Les parties hautes de la cathédrale sont en effet accessibles aux curieux. En compagnie de 2 de mes collègues et d’une famille, nous sommes partis par une porte dans le transept pour débuter cette visite et prendre de la hauteur.

Premier arrêt, première surprise : nous avons découvert les vitraux sous un autre angle, de l’extérieur. Ce fut l’occasion pour notre guide de nous expliquer comment les vitraux subissent l’épreuve du temps, leurs restaurations ainsi que le dispositif pour les protéger. J’ai été très surprise par la différence de rendu des vitraux entre l’intérieur et l’extérieur.

Nous reprenons notre chemin vers les hauteurs de la cathédrale de Chartres. Nous allons en direction du haut du portail nord. Ici, nous disposons d’une magnifique vue sur la Tour Nord de la cathédrale et sur la ville. Nous avons alors longé la toiture, si vous avez le vertige, je ne suis pas sûre que l’expérience vous soit agréable. Si non, c’est une visite qui mérite d’être faite ! Elle vous fait porter un nouveau regard sur la cathédrale. Une fois rendus au pied de la tour, le guide nous dévoile quelques secrets sur la cathédrale. Je ne vous dévoilerai rien ici, il ne tient qu’à vous de venir les découvrir par vous-même.

Pour terminer en beauté, le guide nous emmène vers le point tant attendu : les grands combles de la cathédrale de Chartres. À l’intérieur de la toiture, nous sommes ébahis devant l’immensité du lieu qui s’expose devant nos yeux. Seule une voûte de 40 à 60 cm nous sépare de l’intérieur. On s’imagine la nef que nous dominons : impressionnant ! C’est une visite que je trouve très enrichissante au travers des explications fournies par notre guide mais également unique par les points de vue qu’elle offre.

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